Tête à tête inopiné avec un ami des petites bêtes

Une rencontre décisive qui l’ouvre au monde des insectes, la chance d’aider la science et des jolies découvertes font de lui un homme empli de sa passion.

Quand Jean-Paul rencontre son professeur d’entomologie lors de ses études en eaux et forêts, quelque chose se produit qui va complètement orienter sa vie : il accroche tout de suite à son discours. Ces fameuses bestioles, nous explique-t-il, se nourrissent des végétaux, d’où le besoin de bien les connaître afin de protéger au mieux nos forêts.

Pour faire place à l’épicéa, utile à l’exploitation du bois comme au commerce de sapins de Noël, la monoculture forestière a fait abattre des forêts entières. Un défi au maintien de la diversité des espèces puisque certaines ne vivent qu’en présence d’une plante précise. Cette implantation massive d’épicéa va déclencher une surabondance du scolyte. C’est ce petit coléoptère qui s’attaque à l’écorce de celui-ci. Il s’en donne à cœur joie face à ce garde-manger géant et prolifère. Un déséquilibre que nous avons créé par appât du gain, nous signale-t-il et que nous devons donc réparer si nous voulons vivre en harmonie totale avec notre milieu.


Sa passion s’est alliée à son intérêt pour les collections et au besoin de faire connaître la biologie complète de ces petits êtres indispensables à la biodiversité. Étudier les papillons c’est découvrir le fonctionnement de la nature et apprendre à la respecter.

Un amour éternel pour les insectes

A l’époque, c’est en qualité de paysagiste que notre homme, aujourd’hui à la pension, crée son entreprise au plus près de la nature. L’entomologie devient son à-côté, mû par son affection pour ces intrigantes petites bêtes. Clubs d’entomologistes à Liège et à Bruxelles, rencontre avec des gens ‘de son espèce’ aux foires internationales (Paris, Modène en Italie, Lyon, Francfort, Liège, Mons...), collaboration avec des chercheurs et des collectionneurs de Belgique et du monde entier…

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« Nous courrions la campagne avec nos filets de papillon et nos cannes à pêches. A l’époque personne ne se retournait sur nous. Nos ainés étaient heureux de nous voir profiter de cette nature abondante. Mais si la faune disparaît, c’est pas la faute au gars avec son filet à papillon mais plutôt à notre mode de vie : urbanisation, agriculture intensive… En 40 ans, les pesticides et insecticides ont eu raison de plus de la moitié des spécimens vivants à mon époque », défend-il avec nostalgie

Espèces communes ou plus rares

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Jean-Paul apporte sa contribution à la science dans l’identification des spécimens. « Vous savez », nous raconte-t-il, ému par le souvenir de ses recherches sur le terrain : « nous nous rendions la nuit dans la forêt, avec un groupe électrogène, un drap blanc et une lampe UV en espérant observer l’espèce tant recherchée. Nous récoltions avec soin ce que la nature nous offrait et c’est ainsi que nous pouvions déterminer les espèces vivantes dans ce biotope. »

Détourner un TGV pour des coléoptères

La suite est plus captivante encore : « Refaire le cycle biologique complet, c’est ce qui nous intéressait. Alors nous en attrapions, faisions pondre les femelles et entamions un élevage depuis l’œuf jusqu’au papillon en passant par la chenille et la chrysalide. De temps en temps, nous avions une certaine difficulté à trouver la plante hôte inféodée à l’espèce. Nous leur donnions à manger ce qu’il y avait autour et cela réussissait le plus souvent. Sans la plante qui le nourrit, le papillon n’est pas représenté à cet endroit. Repérer un œuf sur une plante, c’est presque impossible. Par contre, s’acharner à trouver les chenilles, oui. »


« Il m’a ainsi été donné de découvrir plusieurs espèces dont la biologie était inconnue en trouvant la chenille et en refaisant en captivité le cycle complet du papillon », ajoute-t-il, heureux…

Des moments forts. Comme en France, lorsque des entomologistes comme lui ont réussi à détourner la ligne de TGV (Le Mans-Rennes) pour protéger de petits coléoptères. Si on les avait laissés passer, l’espèce disparaissait.

Identifier la biodiversité et la richesse d’un milieu

Jean-Paul et ses amis connaissaient les plantes et les papillons. Ainsi, des écologistes leur ont demandé de mener des inventaires faunistiques sur une partie de la côte d’azur et dans la région parisienne. L’inventaire de ce qui vit dans l’endroit est ensuite comparé aux collections existantes privées ou appartenant aux musées, certaines du siècle passé. Les vestiges que l’on trouve dans certains musées parisiens ou britanniques sont parfois impressionnants. C’est ainsi que nous nous nous rendons compte de la richesse d’un milieu, d’une région, voire d’un pays et de ce qu’il faut entreprendre en urgence pour les protéger.

Les insectes forment 90% de la chaine alimentaire, ils disparaissent et nous disparaitrons ….

La protection du milieu naturel est devenu une évidence pour que notre espèce survive. Pour cela, il faudra limiter la démographie dans tous les pays du monde. Comme c’est le cas naturellement pour toutes les espèces vivantes sur notre planète.

Jean-Paul eu la chance de participer aux recherches d’endroits remarquables pour les zones Natura 2000 : des espaces ouverts où les grands arbres ne sont pas présents mais bien des plantes herbacées, des arbustes, dans des milieux variés humides ou secs. C’est là que nous trouvons la plus grande diversité d’insectes.

Il insiste : « Maintenir naturellement ces milieux ouverts, bien-sûr, mais pas en y faisant paitre des moutons ou des chèvres, une ineptie totale, signe d’une méconnaissance de la nature.

Dans les Alpes françaises, j’ai observé les dégâts occasionnés sur les milieux ouverts par cette pratique désastreuse et même dans des parcs nationaux... Protéger les milieux ou s’épanouissent ces insectes, c’est aussi assurer notre pérennité ».

Que dit notre ami des papillons à un jeune collectionneur ? « Si vous avez à cœur de respecter l’espèce, alors, respectez le milieu où elle vit. Privilégiez l’élevage et non le prélèvement abusif.»

Certains spécimens de la collection de Jean-Paul Herzet vous intéressent et vous avez besoin de boites pour les accueillir ? C’est par ici ! Bonus : Mauna Kea peut les livrer directement chez lui, pour votre facilité

 

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