Photo macro et paléontologie, ça fait bon ménage !

Nous avons discuté avec Enrico Bonino, un touche à tout passionné par la photo macro d'ambres, de micro fossiles et d'insectes.

Quand vous lisez la section "A propos" du site d'Enrico Bonino, vous êtes époustouflé. Géologue, écrivain, consultant, formateur, paléontologue amateur, photographe, curateur d'exposition ... Ce monsieur au charmant accent italien a tellement de cordes à son arc que ça en donnerait le tournis. 

La photo macro : le monde de l'extrêmement petit

Melonis (incerto) 72step 15µm 100ISO 2sec 4X PLAN Raynox exttube

Si Enrico a toujours été charmé par les microfossiles et la micropaléontologie, le déclic des photos macros extrêmes lui est venu quand il a fait l'acquisition d'un livre de Levon Biss. Ce photographe anglais a publié un ouvrage sur les plus beaux insectes présents dans les collections de l’université d’Oxford, et acquis avec les techniques de photographie macro extrême.

Déjà amateur de photo, il s'est donc lancé dans l'exploration de l'extrêmement petit. Avec un appareil photo qui ressemble à un téléobjectif de paparazzi, mais qui en fait est un hybride entre un microscope et une caméra photographique, il photographie d'abord le minuscule du quotidien

Là, un œil texturé, une tête faite d'imbrication complexe de micro bouts de chair ou des ailes nervurées et irisées. 

Évidemment, Enrico ne peut s'arrêter là. En explorant, en affinant ses méthodes, en jouant sur les focales, sur les meilleures manières d'optimiser son appareil photo, il s'intéresse à l'encore plus petit, aux microfossiles, ceux qui sont contenus dans une poignée de sable. Il joint finalement une passion à une autre passion, pour créer des résultats visuels épatants

Photographier l'ambre et toucher le passé

Les ambres sont un de ses sujets de prédilection. Comme il le dit sur son site internet, les ambres sont "des résines fossiles qui, comme les coffres de pirate, contiennent des petits voire invisibles trésors". Ces ambres, il les fait venir de Lituanie, pour des sommes raisonnables ... Surtout quand on sait que certaines ambres, plus rares, peuvent coûter jusqu'à 1000 euros !

Pour chaque ambre qu'il commande, et qu'il reçoit, un début de classification est fait. Déterminer quelle espèce est emprisonnée n'est pas la préoccupation principale d'Enrico. Même si ça peut lui créer des surprises ! Une espèce inconnue a attiré l'attention d'un chercheur russe qui a demandé à Enrico de pouvoir publier sa photographie dans un ouvrage scientifique.

Ce qu'Enrico aime avec l'ambre, c'est le côté esthétique. Les ombres, les lumières, les couleurs, la manière dont tout se reflète. Et pour parvenir à un résultat photographique exceptionnel, il faut quelques préparations de base :

  1. Fixer les ambres avec de la plasticine sur un pétri 
  2. Immerger ces ambres dans de la glycérine - ou de l'huile - parce que ces deux matières ont le même indice de réfraction.

Et être parfois fantaisiste sur l'arrière-plan. Jouer sur les couleurs et les matières ... Et utilisant, pourquoi pas, un papier de chocolat belge ! Le but est éminemment esthétique. 

montage-ambres

1 heure et des centaines de clichés

Ne dites pas à Enrico que c'est du travail. Il est passionné et aime partager ses photographies, qui obtiennent un certain succès, sur les réseaux sociaux. D'ailleurs, n'hésitez pas à aller visiter sa page Facebook, sa page Instagram et son site internet!

Ichneumon wasp Test Lighting 362img 1vs80sec Mitutoyo 2.5 to 4.7x

Pour réaliser une photo, Enrico prend du temps

D'abord, il lui faut choisir son sujet. Quand ce n'est pas de l'ambre, c'est un insecte ou un microfossile qu'il doit d'abord extraire avec un microscope stéréo pour le placer sur des lames porte-objets.

Après la mise en scène, le réglage de la lumière et de l'arrière-plan, vient le moment de la photographie. Ou plutôt des photographies : pour une image nette, Enrico réalise plusieurs centaines de clichés avec des mise au point à des profondeurs différentes. 

Ces photos sont ensuite traitées dans un logiciel d’empilement (stacking en anglais) : Helicon Focus. Ce logiciel prend toutes les photos et ne garde que les parties nettes. Ce processus prend de 10 à 20 minutes, en fonction de l’épaisseur du sujet et les caractéristiques optiques de l’objectif de microscope utilisée.  

Et c'est à ce moment-là qu'Enrico observe le résultat final. Si souvent, l'esthétique est là, dès fois, il a la désagréable surprise d'un cliché flou, à cause de micro-vibrations. Il suffit qu'un camion passe dans la rue pour que la photo soit fichue. 

Les photos sont toujours acquises en format RAW à 16bit ; Enrico travaille ses résultats avec Photoshop et Camera Raw, pour vraiment pouvoir jouer sur les contrastes, l’histogramme et éliminer les petits défauts éventuellement présents dans le cliché finale. En tout, un cliché peut donc lui prendre jusqu'à une heure. 

Pseudoscorpion, Baltic Amber 118img 1vs100sec 15µm Mitutoyo QV 2.5x

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