L’Entomologiste : la revue pour tout entomologiste qui veut progresser dans sa passion
Publié par Amandine dans Témoignages le 08/02/2023 à 14:11
L’Entomologiste est une revue spécialisée créée en France en 1944. Depuis 2020, Samuel Loiseau gère l’administration et la trésorerie de la revue. Interview.
Samuel Loiseau est naturaliste de formation. Après des études en gestion des espaces naturels et d’étude de la faune sauvage, il termine par un master en biologie. Samuel travaille sur des thématiques agricoles : il met ses compétences naturalistes au service du monde agricole en étudiant des ravageurs de culture.
Outre ses occupations professionnelles, Samuel est également membre de plusieurs associations naturalistes, dont la Société Entomologique de France (SEF). Il administre et gère la trésorerie de la revue “L’Entomologiste” depuis 2020. Il a accepté de répondre à nos questions pour nous présenter la revue.
Comment est née la revue “L’Entomologiste” ?
La revue “L’entomologiste” a été créée en 1944 par 3 entomologistes français : Guy COLAS, Renaud PAULIAN et André VILLIERS. Tous trois étaient particulièrement actifs au sein de la SEF (fondée dans les années 1830) et ont décidé de créer une revue “d’amateurs” qui paraîtrait tous les deux mois.
A la différence des publications qui vont être très spécialisées en Entomologie, la revue « l’Entomologiste » navigue assez largement dans ce domaine. Si on parle aussi de la systématique et de la classification, on traite également d’écologie, du fonctionnement des communautés d’insectes, des découvertes entomologiques sur le territoire métropolitain… et on n’hésite pas non plus à publier sur des sujets qui sont hors de nos frontières.
Est-ce que tout le monde peut lire l’Entomologiste
L’Entomologiste est une revue d’initié et non une revue de vulgarisation. Dans notre comité de rédaction, qui est une force, nous avons des maîtres de conférences, des enseignants-chercheurs de toute la France et dont les compétences en entomologie sont variées. Ceci permet de garantir la qualité des publications et la production de connaissances qui puisse permettre de faire progresser notre discipline.
Notre revue est tirée à 500 exemplaires par numéro et nous l’envoyons dans une quinzaine de pays différents.
Il y a donc très peu d’entomologistes en France ?
Il y a peu de professionnels en entomologie. Et pour cause, ce n’est pas une matière qui est largement enseignée dans les écoles et dans les universités. L’entomologie n’est pas une priorité dans notre société. Peu de gens en vivent. Nos lecteurs sont des personnes impliquées en entomologie dans le réseau institutionnel et associatif et la plupart sont des particuliers qui sont intéressés par passion.
Dans notre travail, nous voulons vraiment cibler les personnes qui comprennent notre langage. Nous ne sommes pas réellement une revue qui vulgarise l’entomologie - la revue de l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE), qui s’appelle “Insecte”, est bien plus accessible pour tous les publics.
Comment se présente la revue ?
Comme je l’ai dit, c’est une revue qui paraît tous les deux mois. Nous avons donc 6 numéros par an, avec parfois un supplément. En fonction du comité de rédaction, nous éditons 64 ou 80 pages de contenu.
En 2022, par exemple, les trois premiers numéros étaient de 80 pages… Ce qui prouve que nous avons toujours de la matière à publier dans nos numéros !
Quelle est la force de cette revue, selon vous ?
Outre le comité de rédaction et la publication de travaux diversifiés, je pense qu’un des atouts de cette revue est la publication de travaux soumise à l’autorisation des propriétaires d’études. Je peux le voir dans mon travail : de nombreux travaux en entomologie sont commandés par des clients dont les travaux restent confidentiels. Or, bien des travaux sont d’intérêts publics et c’est une chance que nos auteurs, en accord avec leurs commanditaires, parviennent à publier de la connaissance initialement privée.
Un autre atout, également : notre revue a été épargnée par le temps en conservant un noyau d’irréductibles abonnés. Ainsi, la santé de la revue est stable alors que nous communiquons très peu. Nous ne sommes pas présents sur les réseaux sociaux et le site web est peu dynamique, car il nous faut le rappeler, nous sommes tous bénévoles dans cette aventure. Nous avons la confiance de ce réseau d’entomologistes, passionnés d’insectes et cette confiance assure la pérennité de notre revue qui fêtera l’an prochain ses 80 ans.
Vous êtes intéressés par la revue?
Pour vous faire une idée de la qualité de la revue, vous pouvez consulter d'anciens tomes sur leur site.
Il est également possible de souscrire à un abonnement annuel, vous trouverez la méthode sur cette page.
Pour gagner un abonnement d'un an à la revue, cliquez ici
